Technique : L’utilisation du flash par votre photographe mariage Bordeaux
Le flash cobra est un instrument qui peut faire peur aux futurs mariés, et il y a de quoi ! Mal utilisé ou mal maîtrisé par le photographe mariage et il s’agit plus là d’une arme que d’un outil !!! Ombres portées dures et disgracieuses et éclairage « fromage blanc » sont autant d’attributs que l’on retrouve malheureusement souvent lors de reportages photos de mariage au flash… Alors on entend de plus en plus de photographes dire que le flash n’est plus utile aujourd’hui, étant donné les énormes progrès de nos boîtiers reflex dans les hautes sensibilités iso… Il n’en est rien ! Les boîtiers ont certes énormément progressé, mais une chose ne changera jamais en photographie (de mariage comme partout ailleurs), la photo est avant tout faite par la lumière !
Dans certaines situations donc, bien utilisée par le photographe mariage, la lumière du flash apporte le petit plus qualitatif, le petit pétillement dans les yeux qui magnifiera la photographie. Il se doit donc de faire parti de la liste de matériel du photographe mariage !
Ceci étant posé, laissez-moi vous présenter la technique et l’utilisation que je fais du flash cobra et les partis pris que je préfère lors de mes reportages de mariage, et surtout, n’ayez pas peur si vous me voyez l’utiliser !! La technique et l’utilisation du flash par le photographe mariage dépend avant tout du style de reportage effectué. Lorsque comme moi il s’agit de reportage sur le vif, l’utilisation est naturellement moins fréquente que dans le cas d’un reportage plus posé.
I – Le flash : Toute la journée ?
Un photographe mariage dit photoreporter et privilégiant le naturel, l’engagement et le spontané, peut difficilement travailler toute la journée avec le flash en route ! En effet, le photographe mariage photoreporter passe son temps à bouger, à chercher les meilleurs points de vue, la gestion d’un flash dans ces conditions est un frein à la spontanéité, au naturel, à l’engagement dans l’action et à …. la discrétion !
II – Le flash : L’heure des choix !
Lorsque l’on commence la photographie, on a tendance à se focaliser sur la partie technique, et respecter à la lettre ce que l’on a pu apprendre : ne pas « cramer » les blancs, ne pas « boucher » les noirs, rechercher le meilleur rendement optique en fermant le diaphragme à f/8, etc…. Avec l’expérience, le style ou la « patte » du photographe se forge. Ces règles de base deviennent des outils, que le photographe sait quand appliquer, mais surtout, quand transgresser !
Nikon D700 – 85mm f/1,4 AFD utilisé à f/2 flash SB900 non déclenché – Mesure sport sur le visage avec correction +1 EV
Prenons l’exemple concret d’une future mariée qui se fait maquiller devant une grande fenêtre dans un château à Bordeaux. Pour prendre une photo à contre jour, le photographe mariage a alors au moins trois possibilités ! La première, la plus technique, est de compenser le contre jour par un éclair de flash puissant. C’est d’ailleurs ce qu’essayera de faire n’importe quel appareil photo muni d’un flash en mode automatique ! Nous aurons donc de l’information dans l’image à la fois sur le visage et la mariée, et à la fois sur ce qui se passe dehors. Mais la bonne question à se poser est de savoir si l’information de ce qui se passe dehors apporte quelque chose à l’image ! Si la vue est superbe, le photographe mariage aura peut-être intérêt à prendre une autre photo spécifiquement ! Si l’extérieur n’apporte rien, à quoi bon l’inclure dans la scène ? Cette première image est donc parfaite techniquement en optimisant l’information disponible mais sera plate, diluera l’émotion et on se demandera finalement ce qu’a vraiment voulu montrer le photographe…
Une seconde approche, celle que je privilégie en général, consiste à exposer correctement le visage de la future mariée, et ce, sans déclencher le flash. C’est donc un choix graphique et artistique du photographe mariage, et en aucun cas une erreur technique ou un manque de maîtrise ! Dans ce cas, nous aurons donc une future mariée parfaitement exposée, éclairée de manière naturelle, et se détachant devant un arrière plan blanc très lumineux. L’image sera donc beaucoup plus forte, le regard étant attiré uniquement par l’attitude de la personne photographiée, baignée dans un halo de lumière… Charge ensuite au photographe mariage de déclencher au meilleur moment pour suggérer l’ambiance et l’émotion de cet instant ! Pas besoin de flash donc dans ce cas ! L’aspect technique ici consiste simplement à bien gérer l’exposition de ce contre jour. Deux possibilités s’offrent au photographe : effectuer une mesure de lumière « spot » sur le visage, ou forcer une sur-exposition au jugé (+2 ou 3 EV si le contre-jour est fort).
Enfin, une troisième possibilité, plus créative, consiste à prendre le parti de ne montrer que la silhouette de la future mariée (façon ombre chinoise) se détachant devant un fond blanc. Un post-traitement photo noir et blanc se prêtera particulièrement bien à ce parti pris.
Nikon D700 – 85mm f/1,4 AFD utilisé à f/2,8 flash SB900 non déclenché – Mesure matricielle
Laquelle est la bonne ? Une est-elle mauvaise ? Tout dépend du style et de la vision artistique du photographe mariage… En tous cas, vous l’aurez compris, je préfère de loin les 2 dernières options !
III – La technique et l’utilisation du flash par votre photographe mariage : Quand et comment ?
Même si ces moments restent minoritaires dans la journée de reportage, le flash reste un outil très utile au photographe mariage. Concernant la partie purement technique et mes réglages sur le boitier reflex, il convient de préciser exactement mon matériel et d’indiquer que les réglages sont différents selon chaque marque et même chaque modèle. Une fois de plus, rien ne remplace l’expérience de son matériel ! Les réglages annoncés sont donc ceux utilisés pour le Nikon D700 équipé du flash SB900. Je l’utilise toujours en mode TTL-BL, et le boitier majoritairement en mode ouverture (je gère ainsi toujours ma profondeur de champ). Le mode TTL signifie « Trought The Lens », c’est-à-dire que la mesure est effectuée à travers l’objectif. Le boitier analyse ensuite la scène et détermine ce qui pour lui est l’arrière plan et ce qui est le sujet principal, afin d’ajuster les paramètres d’exposition en conséquence. Spécificité Nikon, le mode TTL-BL essaye de compenser l’éclair du flash en fonction de la lumière ambiante. Je n’ai pas vu de différence flagrante entre TTL et TTL-BL, mais j’ai choisi d’utiliser le mode le plus complet offert par mon boitier (et sur le papier le meilleur possible) et de me faire mon expérience avec celui-ci. La principale difficulté ensuite concerne le dosage ! En effet, le but de la photo au flash en reportage de mariage est que l’utilisation du flash ne se voit pas ! Sans correction, le SB900 envoi un éclair trop puissant à mon goût. Une utilisation à -2EV est généralement un bon réglage de départ. Attention, si le vous compensez l’exposition de l’arrière plan, celle-ci affecte également l’exposition du flash ! Il faut donc décaler le flash d’autant… Ceci est vrai chez Nikon mais différent chez Canon par exemple.
Il n’y a pas à proprement parler de moment où je l’utilise systématiquement, c’est plutôt au cas par cas, selon l’éclairage ambiant, l’heure de la prise de vue, et la position du modèle par rapport à la lumière, et surtout, selon le résultat artistique que j’en attend. Avant chaque utilisation, un usage en déporté (donc non solidaire de l’appareil photo) ou réfléchi (contre un mur ou un plafond) doit être envisagé et privilégié. Le flash est utilisé pour apporter un éclairage d’appoint, il n’est en aucun cas l’éclairage principal de l’image (on parle d’utilisation du flash en mode fill-in). L’exposition de l’image est donc réglée pour être correcte sur l’arrière plan, et l’éclair du flash apporte l’appoint de lumière nécessaire sur le sujet principal de la photographie. Un cas courant d’utilisation lors d’un reportage mariage se présente lorsque les photos de couple ne peuvent pas se faire à un autre moment qu’entre 12h et 14h, et que le soleil règne en maître dans le ciel ! Le photographe mariage a alors tout intérêt à placer les mariés à l’ombre, afin d’éviter les ombres disgracieuses sur les visages. Un exemple ici sur une séance photo de couple au parc de Sceaux :
Dans cet exemple le flash SB900 est donc en mode TTL-BL, avec une correction demandée de -2EV, et le D700 se charge d’exposer correctement l’arrière plan sans correction.
Pour finir, il y a des moments où j’aime particulièrement utiliser le flash, afin d’apporter une note créative : les photos de soirée et de danse, pour faire du « lightpainting », ou pour des photographies nocturnes… Sur les photos de danse, le flash peux permettre de « figer » le sujet principal, qui apparaîtra net même si le temps de pose est allongé afin de voir apparaître l’éclairage ambiant sans aller chercher les sensibilités trop élevées. On peut alors même faire la photo en faisant tourner l’appareil afin de transformer les éclairages de la salle en lignes, cercles, zigzag, tout est possible. Dans tous les cas d’éclairage en ambiance sombre, je passe mes appareils de mode priorité ouverture en mode manuel. Je peux alors parfaitement doser l’effet, dans la limite des éclairages trop variables…
Pour le lightpainting, il s’agit également de figer le sujet principal grâce à l’éclair du flash, qui est ensuite plongé dans l’obscurité le reste du temps de pose, qui est alors long (plusieurs dizaines de secondes). Durant le reste du temps, le photographe mariage peut promener un point lumineux (lampe à led, bougie par exemple) et écrire ou dessiner dans l’espace. Effet garanti :
IV – Problèmes liés à l’utilisation du flash
Pour tenter d’être complet, il faut mentionner certains problèmes existants avec le flash, notamment la gestion de la balance des blancs entre la température de couleur de l’éclairage ambiant et celle de l’éclair du flash. On parle d’écart de « température de couleur ». Cette température quantifie le fait que vous voyez un lever de soleil avec une lumière plutôt rouge et vos phares de voiture plutôt blancs. Elle s’exprime en degrés Kelvin. Le flash a une température de couleur d’environ 6000K, s’approchant de la lumière du jour à midi. Il faut donc le savoir lorsque l’on utilise le flash dans une ambiance de lampe à incandescence (environ 3000K), ou au lever ou coucher du soleil (2500 à 3800K)… Dans ces cas précis, le photographe peut s’approcher de la température ambiante via l’ajout d’une feuille de couleur devant le flash (gélatine), ou bien abandonner son flash, et se servir d’un réflecteur ! Possible, mais contraignant. Je l’utilise lors de séances photos où je sais que le temps n’est pas compté !
Enfin, il y a des moments où je ne l’utilise jamais lors de mes reportages mariage : A l’église pendant la cérémonie religieuse (par soucis de discrétion et de respect du recueillement) et dès que de fortes ombres portées risquent d’apparaître (Si plusieurs personnes se trouvent en avant du sujet principal par exemple).
Voici donc quelques éléments qui j’espère vous aideront à améliorer vos prises de vue avec flash, dans le cadre de reportage photo de mariage ou non. Dans tous les cas, rien ne remplace sa propre expérience de photographe, alors, à vos flashs !!!
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